L’utilisation du surgrip au tennis : est-elle obligatoire ?
Un joueur de tennis qui n’utilise jamais de surgrip, c’est aussi rare qu’une raquette sans cordage sur le circuit. Aucun règlement officiel n’impose l’utilisation d’un surgrip sur une raquette de tennis. Pourtant, la majorité des joueurs professionnels et amateurs en installent systématiquement un, modifiant ainsi la prise en main d’origine prévue par les fabricants.
Sur les courts, certains n’hésitent pas à multiplier les couches, empilant deux, parfois trois surgrips, à la recherche du toucher qui leur convient. L’épaisseur, l’adhérence, tout varie, et chaque détail change la donne : contrôle du geste, ressenti, et jusqu’à la sécurité de la prise. Le grip d’origine, le surgrip classique ou des versions techniques, chaque option influence la main et, par ricochet, le jeu lui-même.
Plan de l'article
Grips et surgrips au tennis : quelles différences et à quoi servent-ils vraiment ?
Le manche d’une raquette, ce n’est pas qu’une histoire d’esthétique ou de mode : c’est le point de contact entre le joueur et son outil. Le grip d’origine recouvre le bois ou le composite du manche. Selon les modèles, il sera en cuir ou en synthétique. Sa mission : fournir le premier niveau de confort et d’adhérence. Mais ce standard ne fait pas toujours l’unanimité. Beaucoup cherchent à modeler la prise selon leurs sensations.
Le surgrip s’ajoute alors par-dessus le grip d’origine. Plus mince, il permet d’ajuster l’épaisseur, d’améliorer l’adhérence, ou de redonner vie à un grip usé par les matchs répétés. Les fabricants rivalisent d’ingéniosité : certains surgrips, comme le Head Xtreme Soft ou ceux de Babolat, misent sur la douceur et l’absorption de la transpiration ; d’autres accentuent le contact direct pour ceux qui aiment sentir le manche sans filtre.
Voici ce que chaque élément apporte :
- Le grip raquette : couche d’origine, structure et maintien
- Le surgrip raquette tennis : personnalisation, confort, contrôle
Le marché propose aujourd’hui une grande diversité. Surgrip épais pour amortir les vibrations, version ultra-fine pour ceux qui veulent conserver la sensation du manche, modèles lisses ou perforés comme le Xtreme Soft Surgrip de Head, particulièrement apprécié pour son absorption et son toucher délicat. Le choix dépend de la morphologie, du style de jeu, de la transpiration, des conditions météo. Finalement, la raquette devient le prolongement du bras, adaptée à la main, au tempérament, à la recherche du geste juste.
Est-il indispensable d’utiliser un surgrip pour jouer au tennis ?
La question revient sans cesse dans les discussions de vestiaires : faut-il vraiment utiliser un surgrip ? En réalité, rien n’est imposé : aucun texte, ni sur le circuit ATP, ni pour les matchs de club, ne rend son utilisation obligatoire. Les raquettes sont livrées prêtes à jouer, grip installé, mais pour beaucoup, ce n’est qu’un point de départ.
Chez les débutants, le surgrip attire par son toucher doux, presque velouté, rassurant quand on découvre les premiers échanges. Il apporte un surcroît d’adhérence, évitant à la raquette de tourner dans la main quand la frappe s’intensifie. Pour les joueurs plus expérimentés, la démarche se fait plus technique : ajuster la taille du manche, affiner le contrôle, prolonger la vie du grip d’origine mis à mal par la sueur et la répétition des gestes.
Trois atouts principaux se dégagent :
- Confort : ajustement de la prise, limitation des ampoules.
- Absorption transpiration : main qui reste sûre même pendant les longues sessions.
- Contrôle : adaptation de l’épaisseur pour une précision accrue.
Cela dit, certains puristes font le choix inverse : ils retirent tout surgrip, préférant la sensation directe du grip nu, parfois même du bois. Ce parti pris, plus rare, existe aussi bien au tennis qu’au padel, où le surgrip s’est largement imposé. Au final, l’équipement façonne le lien entre la main et la balle, entre le joueur et sa raquette, aucun accessoire n’est obligatoire, mais chacun peut chambouler les sensations de jeu.
Bien choisir son grip ou surgrip selon son style de jeu et ses besoins
Adapter le manche à sa main, c’est une affaire de ressenti et de précision. Un joueur de fond de court, qui multiplie les échanges, privilégiera une prise stable et absorbante : surgrip épais, capacité à gérer la transpiration, épaisseur adaptée pour éviter de crisper la main. Les amateurs de service-volée, eux, optent souvent pour la finesse : un manche plus fin facilite la mobilité et autorise des changements de prise rapides. La texture, l’épaisseur, la couleur, tout compte, les fabricants multiplient les variantes pour satisfaire ces exigences très personnelles.
Il faut aussi tenir compte de la taille du manche. Trop épais : la main se fatigue et manque de souplesse. Trop fin : gare aux ampoules et à la perte de contrôle. L’ajout d’un surgrip, lisse ou texturé, permet d’ajuster à la perfection. Sur le marché, on trouve des modèles collants, d’autres plus secs, avec ou sans perforations pour accélérer l’absorption.
Quelques repères pour s’y retrouver :
- Pour les compétiteurs, choisir des surgrips très absorbants comme le Head Xtreme Soft ou le Yonex Super Grap.
- Pour les joueurs loisirs, privilégier le confort : surgrips épais, toucher doux, entretien facile et coût modéré.
Un surgrip se remplace dès que l’adhérence s’estompe ou que le tissu se détériore ; selon la fréquence de jeu, cela peut aller de quelques séances à plusieurs semaines. Les marques comme Babolat et Head innovent sans cesse, peaufinant les matériaux pour optimiser chaque détail. Côté budget, les packs offrent une solution pratique pour les joueurs réguliers, alliant prix accessible et performance durable.
Au final, le surgrip n’est jamais imposé, mais il transforme le rapport à la raquette, jusqu’à devenir pour certains un détail décisif. Peut-être la différence entre une balle qui fuse et une balle qui s’échappe, entre le geste maîtrisé et la prise qui glisse. La main, elle, sait toujours ce qui lui convient.
