Festival Art & Courage de la Fédération Française de la Course Landaise
Le 4 juin; au son de la Cazérienne, les toreros landais pénétreront dans l’arène montoise pour un spectacle retentissant. Des toros et des novillos seront les adversaires désignés des courageux écarteurs et sauteurs sélectionnés. À quelques journées de ce rendez-vous, pour chacun de ces acteurs et pour le peuple tauromache le compte à rebours a commencé…
Franck Serve (Président de la Fédération Française de la Course Landaise)
« C’est toujours un magnifique rendez-vous pour la tauromachie landaise que ce Festival Art et Courage qui fait l’ADN de notre tradition. Depuis près de 30 années maintenant ce rendez-vous mobilise bien au delà de notre département et permet à la Course Landaise de traverser les frontières. Il y sera encore question d’affrontements de grandes valeurs et de grands dangers. L’accident survenu dans les arènes du Mexique à l’un des nôtres en la personne du Champion de France en titre Guillaume Vergonzeanne nous le rappelle que trop. Je remercie tous les acteurs sélectionnés et qui ont répondu positivement à notre invitation. Je remercie aussi toutes les instances de la fédération qui se mobilisent en même temps pour la réussite de ce grand rendez-vous de l’année. Bien sûr je tiens à adresser également tous nos bons sentiments aussi à la Mairie de Mont de Marsan et auprès de Madame le Maire Geneviève Darrieussecq. Je n’oublierai pas non plus tous les partenaires privés sans lesquels rien ne serait possible de la sorte. Je souhaite enfin un succès populaire et spectaculaire en ce soir du 4 juin 2016… comme à chaque fois que la piste donne son verdict »
Benjamin de Rovere
Il fait partie de ces « spécialistes » qui régalent en piste face au Toros. Benjamin De Rovere possède vingt années de formelles et 12 Festivals Art et Courage à son actif. Il a d’ailleurs triomphé l’an passé lors de la 26ème édition.
« Malgré l’expérience la peur est toujours bien présente. Quand la porte du toril s’ouvre et que le toro va sortir il va se passer quelque chose d’essentiel puisque le comportement de l’animal va révéler beaucoup d’informations. Personnellement j’aime attaquer les écarts le plus vite possible afin de ne pas lui laisser le temps de réagir. Le toro comprend très vite et on le sait tous, l’erreur ne pardonne pas. D’ailleurs, il y a une grande différence entre le travail du matador et de l’écarteur face au toro. En corrida il va s’agir de fatiguer la bête pour mieux pouvoir la travailler tandis que pour nous, c’est au maximum de sa fraîcheur et de sa tonicité que nous devrons l’affronter. Le discernement, la prise de décision rapide, la maîtrise du geste et de la technique sont obligatoires. Si on n’est pas fort mentalement ni sûr de ses capacités physiques, on ne pourra pas s’en sortir. »
Guillaume Vergonzeanne
Le champion de France en titre des sauteurs ne sera pas au Festival Art et Courage 2016 de la FFCL. Blessé gravement au Mexique lors d’un défi face à un toro de combat, le landais est aujourd’hui en convalescence qui devrait durer jusqu’au mois de juillet ou plus c’est selon. « Après le traumatisme crânien qui a suivi ma chute, je dois me reposer afin de retrouver toutes les sensations. On ne peut pas affronter un toro si l’on n’est pas en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux. De plus, cet adversaire est imprévisible. Il peut lever comme pour moi au Mexique au moment du saut; il peut dévier sa course au dernier instant… bref il faut se méfier sans cesse et ne pas commettre de faute. Cela ne pardonne pas. » Guillaume sera dans les gradins des arènes du Plumaçon ce soir du 4 juin. Et il l’assure le Champion : « jamais je n’ai pensé arrêter la course landaise ni les affrontements face aux Toros. Je reviendrai dès que je m’en sentirai à nouveau capable. »
Le rôle du second
Il est prépondérant dans sa fonction aux côtés du torero. Même si chaque écarteur ou sauteur réclame avec juste raison sa totale autonomie dans ses choix d’attaque et de figures réalisées face aux toros, le second est là pour alerter, prévenir et secourir le cas échéant. Les hommes en blanc sélectionnés pour le Festival sont d’ailleurs excellents dans ces présences actives et bienveillantes auprès des acteurs avant la charge de la bête.
Le second devra entraîner la vache ou le toro dans son sillage une fois l’écart ou le saut réalisé afin d’éviter que l’animal dominé ne se retourne ou ne s’arrête pour attaquer l’homme. Dans les arènes espagnoles Jean-François et Laurent sont connus et reconnus pour leur rôle et leur professionnalisme, le premier ayant même échappé au pire après une cornada dans un plaza espagnole…
Ce soir du 4 juin sera pour tous les amateurs comme les novices une belle occasion à ne pas manquer pour suivre et apprécier à leur juste valeur les prestation de ces hommes en blanc, généreux et habiles.
Baptiste Bordes (écarteur)
« Je voudrais d’abord féliciter Nicolas et Michel pour les choix des toros et des novillos et rappeler combien c’est un grand et beau rendez-vous que ce Festival pour nous acteurs. Il ne faut pas trop se prendre la tête avant le jour J et plutôt continuer à se préparer au mieux face à des vaches sans corde lors des courses qui précéderont le 4 juin, puisque la feinte sera notre seule arme face à ces adversaires impressionnants. »
Thibaut Busquet (écarteur)
« C’est ma première participation au Festival et c’est forcément un honneur pour moi d’avoir été retenu par la Fédération. Je voudrais moi aussi saluer la sélection des toros et des novillos par Nicolas et Michel et d’ ici le 4 juin je ferai en sorte de m’entraîner sur la feinte et d’être au meilleur de ma forme physique et mentale le jour J. »
Texte : Laurent Dupré
Crédit photos : Pickwicq