Marcher : c’est regarder et… réfléchir !
La marche est innée pour l’homme depuis environ trois millions d’années ; elle nous est tellement évidente que nous n’y prêtons jamais vraiment attention. Or, la locomotion bipède, l’histoire de l’évolution des espèces en atteste, nous a permis de développer notre intelligence. La marche nous semble parfois ennuyeuse alors voici quinze astuces pour la rendre ludique et profitable.
La marche « rendez-vous »
Donnez des rendez-vous à votre conjoint ou votre ami à un autre point de rencontre à proximité et allez le rejoindre à pied. Vous pourrez revenir en voiture avec lui ou pas, selon votre forme. Si vous parcourez normalement une distance de 5 km aller-retour dans le quartier, dessinez, sur une carte, un cercle de 2,5 km dont votre logement constitue le centre. Voilà un champ de vos possibilités qui s’élargira à mesure que votre forme s’améliorera tout en vous offrant un sentiment d’indépendance et de parfaite détermination.
La marche utile
Une ou deux fois par semaine, faites vos courses à pied : bureau de poste, guichet automatique, épicerie, salon de coiffure, etc… C’est une façon saine et vraiment peu stressante de faire plus d’une chose à la fois. Pensez à vous munir d’un sac à dos pour rapporter vos achats ou bien d’un joli panier.
La marche dans l’autre sens
Nous avons tous nos petites habitudes auxquelles nous sommes attachés. Il n’est pas mauvais de les briser à l’occasion, par exemple en effectuant son trajet habituel en sens inverse. C’est un excellent antidote contre l’ennui, en plus de permettre de voir les choses sous un nouvel angle. Alors en sortant, tournez à gauche plutôt qu’à droite et donnez-vous comme objectif d’observer trois choses que vous ne remarquez habituellement pas lorsque vous effectuez ce trajet dans l’autre sens.
La marche sous la pluie
Dès que tombe la première goutte de pluie, nous avons le réflexe d’entrer en hibernation. Pourtant, marcher dans la pluie a quelque chose à la fois de calmant et d’exaltant. Laissez le parapluie dans son placard. Enfilez plutôt des bottes de pluie ou des chaussures imperméables et endossez un ciré muni d’un capuchon. A l’occasion, tournez votre visage vers le ciel pour recueillir quelques gouttes de pluie sur la langue.
La marche « décompression »
Quand quelque chose vous met en colère, allez marcher plutôt que de vous acharner sur ce qui vous contrarie. Grâce à toute cette adré- naline que vous avez libérée, votre séance d’entraînement n’en sera que plus profitable et, de plus, votre corps éliminera une partie des hormones du stress qui y circulent. Pour éviter de faire une folle de vous-même en criant et en gesticulant toute seule dans la rue, invitez un collègue, un ami ou un membre de votre famille qui comprend votre situation à vous accompagner. Vous serez étonnée du trajet parcouru et du calme que vous éprouverez après coup.
La marche du couple
Peut-être déplorez-vous le fait que les échanges avec votre conjoint se raréfient. Marcher ensemble peut vous aider. L’exercice ouvre l’esprit et le cœur, et favorise l’honnêteté dans les échanges. De plus, on est certain d’avoir toute l’attention de l’autre (pas de télé, de journaux, de téléphone portable…). Au début, faites preuve de retenue. Parlez de choses banales, par exemple de ce que vous voyez autour de vous, des nouvelles du jour, … Puis, une fois qu’il est réchauffé, abordez des sujets qui vous tiennent davantage à cœur !
La marche en amoureux
Croyez-le ou non, la langue est l’organe sexuel le plus important (non, ce n’est pas ce que vous pensez !). En effet, la communication favorise le rapprochement. Par ailleurs, du fait qu’il rend plus conscient de son corps et apporte un bien-être salutaire, l’exercice stimule la libido. Faites en sorte de transpirer, vous n’en serez que plus éclatante et attirante. En outre, n’hésitez pas à tenir des propos suggestifs. Vous accélérerez sûrement l’allure sur le chemin du retour ! ! !
La marche virtuelle
Les résultats d’études indiquent que l’on peut stimuler ses fibres musculaires simplement en s’imaginant en train de faire une activité. C’est d’ailleurs une technique à laquelle ont recours les basketteurs pour simuler mentalement les coups fourrés. Les jours où vous n’avez pas de temps de marcher, prenez quelques minutes pour fermer les yeux et vous imaginer en train de marcher à grandes enjambées et avec détermination. Cela vous aidera à développer votre mémoire musculaire ce qui, en retour, accroîtra votre efficacité lorsque vous chausserez à nouveau vos espadrilles.
La mini marche
Si vous ne disposez pas de 45 minutes d’affilée, faites trois petites marches de quinze minutes chacune. Vous en tirerez autant de bienfaits et, de plus, votre métabolisme s’activera tout au long de la journée, ce qui vous permettra de brûler plus de calories. Voyez la marche comme une occasion d’être active plutôt que comme un exercice. La différence entre les deux c’est que, dans le second cas, on a le sentiment d’interrompre ses activités en cours tandis que, dans le premier, la marche en fait partie. Tout est dans la manière d’aborder les choses. La marche avec son ado Cette marche ressemble à celle du couple en ce sens qu’il s’agit d’offrir à quelqu’un qui a du mal à communiquer une occasion de s’ouvrir. Dites à votre ado téné- breux que vous allez à l’épicerie et demandez-lui s’il désire vous y accompagner histoire d’acheter quelques plats à emporter. Quand il se dirigera vers la voiture, diteslui que vous comptez y aller à pied. Bingo !
La marche « Euréka »
Curieusement, mettre un pied devant l’autre a souvent pour effet de favoriser la concentration et d’apporter un éclaircissement à un problème qui, autrement, risquerait de vous submerger ou de rester sans solution, mais qui se réglera de lui-même pendant que vous marchez. Ne plongez pas au cœur du problème. Évoquez-le tout simplement puis oubliez-le. Votre subconscient se chargera de l’approfondir et, en peu de temps, une solution apparaîtra, comme par magie.
La marche spirituelle
La contemplation spirituelle n’exige pas nécessairement qu’on s’asseye sur un banc d’église. Pourquoi ne pas élargir vos horizons et prendre une marche dans la plus grande mais la plus négligée des cathédrales : l’univers qui vous entoure. Pensez à des choses qui appellent votre gratitude, à un être cher ou à une personne qui souffre. La marche solitaire et consciente peut inciter à la méditation au même titre que la prière.
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